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Horeca à Bruxelles: quelles sont les recettes de ceux qui résistent à la crise?

Copie de BeeBonds Blog

Face à la crise du Coronavirus et ses conséquences économiques, le secteur Horeca est frappé de plein fouet. Un vent particulièrement violent souffle à Bruxelles. Les aides y sont moins élevées que celles proposées en Wallonie et en Flandre. Le tourisme y est réduit à peau de chagrin et les travailleurs passés au télétravail ont déserté la Capitale.

Table des matières

Pourtant, contre vents et marées, les patronnes et patrons de l’Horeca à Bruxelles n’ont pas jeté les gants. 

Dans cet article, nous vous présentons les tendances et enjeux du secteur Horeca face à la crise :

  • Comment le secteur se mobilise et s’unit ;
  • Le double défi du secteur Horeca : la trésorerie et la digitalisation ;
  • 4 concepts Horeca à Bruxelles qui résistent à la crise.

Bruxelles : Le secteur Horeca se mobilise et s’unit 

Au premier rang, les intérêts du secteur Horeca sont défendus par la Fédération Horeca Bruxelles active depuis 1939. Son rôle est de défendre les intérêts du secteur Horeca à Bruxelles. La Fédération Horeca Bruxelles présente un éventail de mesures obtenues en faveur de l’Horeca. 

Face à l’ampleur de la crise, d’autres formes de soutien et de mobilisation sont apparues. Quelques responsables d’établissements Horeca bruxellois ont créé l’Union Horeca Bruxelles. On y retrouve quelques têtes bien connues du secteur comme Paul de Béthune (café Belga), Haile Abebe (café Beguin et restaurant Toukoul), Liza Miller (Le Pantin) ou Andréanne Marcil-Bergeron (Les super filles du tram) pour ne citer qu’eux. Leur objectif ? Amener des solutions concrètes, positives et constructives pour sauver ce qui peut l’être.

Le double défi du secteur Horeca

Trésorerie

Toutes les voix du secteur Horeca s’élèvent pour faire savoir que les aides publiques ne suffisent pas à couvrir les charges fixes des établissements qui sont à l’arrêt. Pour beaucoup, rester ouvert avec les restrictions de capacité et les nouvelles contraintes réglementaires n’est qu’une demi-solution. 

Aux diverses mesures provisoires de soutien (primes forfaitaires, suspension des loyers commerciaux etc.), des solutions structurelles devront être déployées pour refinancer l’ensemble du secteur.

C’est d’ailleurs la tâche que le gouvernement bruxellois a confiée à Finance.Brussels, l’entreprise publique bruxelloise dirigée par Pierre Hermant et dont la mission est de faciliter et de compléter la chaîne de financement des entreprises créatrices de valeur en Région bruxelloise. 

On sait que l’horeca est un vivier d’emploi.

En complément du soutien public à ce secteur, les entreprises et les citoyens peuvent également jouer un rôle déterminant (chacun dans la mesure de ses moyens). D’abord, chacun peut continuer à soutenir l’Horeca par la consommation.

Ensuite, l’enjeu majeur réside dans la mobilisation de l’épargne citoyenne pour financer directement ou indirectement le secteur. Divers instruments peuvent être utilisés :

  • Le prêt proxi mis en place en région bruxelloise qui permet aux entreprises de se financer auprès des “family & friends” ;
  • Le financement participatif qui permet de faire appel public à l’épargne pour financer des campagnes de crowdfunding et de crowdlending.


Digitalisation

Aujourd’hui, doit-on considérer la “digitalisation” comme une menace ou une opportunité pour le secteur Horeca ?

D’un côté, dans des pans entiers du secteur horeca, tout reste à faire au niveau numérique.

De l’autre, certains acteurs de l’horeca investissent massivement dans le digital et le marketing en ligne. C’est notamment le cas de certaines chaînes et franchises. C’est aussi un facteur clé dans le déploiement des nouvelles plateformes de livraisons en ligne.

C’est donc via de nouveaux efforts dans le domaine digital que de nombreux établissements cherchent (et certains trouvent) des solutions. Entre vente à emporter, livraisons, réseaux sociaux, on peut donc espérer que la crise permettra d’accélérer la digitalisation du secteur Horeca.

4 concepts Horeca à Bruxelles qui résistent à la crise

Il faut s’en réjouir : certains concepts Horeca bruxellois ne semblent pas « connaître la crise ». En vérité, on dira plutôt que certains établissements et surtout des petites chaînes de restauration résistent mieux à la crise que le reste du secteur.

Ces établissements rencontrent un franc succès sur les applications Uber Eats, Deliveroo ou encore Take Away. Parfois, ils ont eux-mêmes mis en place leur propre service de livraison à domicile (comme le restaurant Toukoul qui livre ses spécialités éthiopiennes directement à ses clients). La vente à emporter revient également en force.

Tous nous offrent des photos de plats colorés et succulents. D’ailleurs, depuis le confinement, nous avons pris l’habitude de scroller leurs menus sur nos téléphones plutôt qu’en version papier. Facile, en deux trois clics, la commande est passée, la livraison ne saurait tarder. A table !

Ils s’appellent Isabelle Arpin, Bon, Les Filles, Les Super Filles du Tram, Knees to Chin, Makisu, Manhattn’s Burgers, Peck, Takumi, Toukoul, Umamido, pour ne citer qu’eux.

Le point commun de ces enseignes ? Un succès croissant avant le confinement. Une offre pour les gourmets, des plats “instagrammables” et adaptés pour la livraison. Avec ces ingrédients, la chaîne de cuisine thai Pitaya a d’ailleurs réussi son ouverture en pleine crise du Covid.

Les 10 plats les plus recherchés sur Google en Belgique pendant le confinement :

1) Pizza, 2) Sushis, 3) Cuisine chinoise, 4) Frites, 5) Thai, 6) Burger , 7) Pita, 8) Tapas, 9) Vin, 10) Poke.

(Sources : article Le Soir)

La Bonne Etoile d’Isabelle Arpin : Une cheffe gastro à la sauce traiteur digital

Isabelle Arpin

Être à la tête d’un restaurant gastronomique, s’adapter et se digitaliser en un temps record, c’est possible. Si l’on devait décerner un prix, la cheffe Isabel Arpin partirait très certainement avec une belle récompense.

Après avoir cuisiné des plats pour les hôpitaux et pour les sans-abris pendant le premier confinement, Isabelle et son associée, Dominika Herzig, ont également lancé “La Bonne Etoile”, un traiteur collaboratif, engagé et participatif qui favorise, entre autres, les partenariats  collaboration avec les commerces de proximité et les fermes locales.

Pour y parvenir, elles se sont relevé les manches : Dominika a même appris le codage pour gérer elle-même le site internet.  Action, réaction !

La bonne étoile

Knees to Chin : Les rouleaux de printemps qui échappent au rouleau compresseur

Knees to Chin

Chez Knees to Chin on déguste des “pho”, des Dim Sum, de la soupe Miso et des rouleaux de printemps sans avoir besoin de prendre l’avion. Le voyez-vous le charme surannée de Hanoi ? Et bien, il est désormais dans votre salon, livré en un temps record avec en prime une fraîcheur des produits absolument indiscutable. Plutôt pas mal, non ? Surtout quand on se dit qu’on n’est pas prêt de revoir de sitôt la baie d’Ha Long.

Les deux fondatrices, Roxanne et Agathe Gernaert ont ouvert leur premier restaurant à Ixelles en 2014. Très vite, les restaurants de Sainte Catherine et Saint Boniface ont suivi. Pendant le lockdown, les deux sœurs ont attendu 2 semaines avant de proposer un take away. Depuis, leur service de livraison est bien huilé etleur 3 enseignes sont passées en mode livraison et à emporter à gogo.

Chez Knees to Chin

Pitaya : Une ouverture réussie en pleine crise du Covid

Pitaya

Plutôt Pad Thai ou Wok ? Les deux ? Nous aussi ! La chaîne de restauration spécialisée dans la cuisine thaïlandaise Pitaya fait un véritable carton en Europe mais jusqu’ici, elle n’avait pas franchi les frontières de la Belgique. Arrivée en septembre en plein Covid à Ixelles, elle cartonne et son succès réside en peu de facteurs : une cuisine saine et gourmande qui s’inspire de la street food des rues de Bangkok. Les woks préparés à la minute de Pitaya sont un voyage à eux seuls : le Sie Yai (à base de nouilles udon) et le Nua Kao (à base de bœuf et de crevettes) sont une véritable tuerie ! Le concept, amené à en Belgique par AlphaSeed, un groupe d’investisseurs belges issus notamment du monde de la restauration rapide.

Spécialisé dans le “Fast Casual”, la restauration rapide “de qualité”, style Exki ou Pain Quotidien, ils ont pour objectif  d’ouvrir d’ici sept ans 70 restaurants au Benelux : 30 en Belgique, 35 aux Pays-Bas et 5 au Luxembourg.

Pitaya 1

Wolf Bruxelles : Le Food Market qui sortira de sa tanière à Waterloo après le confinement

Thierry Goor
Le Wolf Bruxelles est fermé, mais Thierry Goor n’a pas dit son dernier mot.

Après le Wolf à Bruxelles, Thierry Goor prévoit l’ouverture de nouveaux “food markets”. La prochaine enseigne Bivouwag ouvrira dès la fin du confinement à Waterloo. Doté d’un espace de 450 mètres carrés, le concept dans un style « wild » proposera 5 types de cuisine : indien, poke bowl, poissons (Le Comptoir du Crabe), pizza et plats à base de truffes. Qui a faim ?

Wolf

Makisu : les maki connectés sous le soleil

Makisu

Bienvenue dans le monde merveilleux des makis californiens, ce « fast good » fusion est bien connu des Bruxellois. Le premier restaurant a ouvert ses portes en 2012 à la rue du Bailli avec un concept ultra simple et efficace : prix démocratiques, produits frais préparés à la minute.

L’ingrédient unique? Un “robot” qui permet de confectionner les makis.

Makisu fait très vite fureur et ne tarde pas à faire des petits en quelques années : Ma Campagne, Sainte Catherine, Cimetière d’Ixelles. Près de 4 adresses en à peine 6 ans vont s’ouvrir dans des endroits stratégiques de la capitale. Avant la crise, l’enseigne était déjà très digitale en permettant à ses clients de commander en ligne ou par téléphone afin d’éviter les longues files à midi et le soir. Depuis le Covid, la chaîne ne cesse de nourrir les millennials de la capitale, devant les restaurants Makisu, à vélo ou en scooter, les livreurs se bousculent !

>> Lire la version publiée sur Sudpresse